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   La Baylie de Monflanquin 
du temps 
des Capétiens
( 1256 -1279 )
 
** 2°partie
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L'Homme et le milieu
 
Le milieu naturel de la Baylie de Monflanquin au XIII° siècle, résulte davantage des conditions climatique que de l'action humaine dont les conséquences commencent cependant à se faire sentir (22).
 
On a pu mettre en évidence, pour le Moyen Age, une diminution d'intensité du champ magnétique solaire d'environ I2% ce qui est considérable et pourtant cette intensité était, encore à la fin du Moyen Age, de 22% supérieure à l'actuelle. Les gens du MOYEN AGE ont reçu moins de particules à haute énergie que nous n'en recevons. Le soleil qu'ils ont connu n'était pas tout à fait 1e même que le nôtre.
 
Après le réchauffement, qui va du VIII° au XII° siècle, un léger rafraîchissement se fait sentir au cours du XIII° siècle, favorable au renouvellement naturel des arbres : chênes, ormes, tilleuls, hêtres et charmes. D'une façon générale, et malgré les défrichements en cours, la baylie de Monflanquin reste largement boisée.
 
Aussi n'est-il pas étonnant que les loups marquent profondément l'époque par leur nombre, leur force, leur pugnacité, au point de passer dans le folklore, dans la littérature: les récits sur ISENGRIN ne manquent pas. Alphonse de POITIERS pour sa part en fait tuer et saler (?) 2.000 avant de partir à la croisade.
 
Cependant, les travaux de défrichement, les labours progressivement portent leurs fruits. L'œuvre entreprise par les paysans commence à bouleverser de façon définitive la structure et la dynamique des écosystèmes naturels dès lors remplacés par l'agrosystème de type occidental. Finalement le paysage de la Baylie tel que nous le voyons de nos jours a incontestablement commencé à être façonné à cette époque. L'implantation de la Baylie et de la Bastide de Monflanquin se situe à un instant de rupture où s'opère le passage de l'écosystème à l'agrosystème.
 
Dans un tel contexte les préoccupations essentielles de l'homme restent plus défensives qu'agressives visant surtout à protéger et à nourrir le corps en se cristallisant autour des problèmes élémentaires : habitat, vêtement, alimentation.
 
Le travail de la terre
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L'outillage s'améliore, le bois reculant devant le métal; les forgerons ruraux façonnent des outils champêtres, les manants fournissant parfois la matière (24). 
             
 Faneur affûtant sa faux. Psautier de Bonmont. XIII° siècle
 
Des haches, des scies perfectionnées rendent plus commode l'abattage des arbres. Des outils anciens s'améliorent:les pics, serpes, houes, bêches, fourches, faux, faucilles, râteaux. C'est la herse où le fer dorénavant supplante le bois; c'est surtout la charrue et l'araire dont la partie tranchante est ferrée, l'araire étant la plus communément utilisée autour de Monflanquin.
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Cependant, c'est bien plus encore à l'effort humain qu'aux progrès de l'équipement qu'est dû un surcroît de production; le XIII° siècle  c'est à la fois plus d'espaces, plus de bras, plus d'efforts et une attitude mentale nouvelle face au fatalisme à long terme.
 
Pour préparer la terre, les hommes procèdent à des labours multiples : deux labours sur jachère avant semailles des grains d'hiver, un troisième sur les chaumes avant semailles des grains de printemps. Ces labours multipliés accélèrent sensiblement la régénération du sol, élèvent le rendement; les effets du hersage s'ajoutent à ceux du labour. Il est vrai que le nouveau joug et le collier d'attelage permettent de tirer meilleur parti que ce soit du cheval ou du bœuf d'un usage plus répandu parce que moins onéreux.
 
Beaucoup de manants demeurent maîtres d'organiser leur cycle agraire en fonction du sol, de l'exposition, du climat et de leurs possibilités bien plus qu'en fonction de traditions agraires avec vaine pâture dont les historiens ont assurément gonflé le poids (24). En fonction aussi de leurs capacités financières: si le cycle triennal semble souhaitable ici et là, tout le monde le considère encore comme "un usage de riche".
 
La vie des paysans
 
Au delà des différences de comportement, selon les régions et les revenus, existe un fond commun dans lequel s'inscrit le paysan de la Baylie de Monflanquin en cette période de paix dont chacun profite ici depuis le Traité de PARIS en 1229.
 
Tout d'abord et quelle qu'ait été l'ascension économique des plus heureux, les paysans vivent chichement. La modestie du niveau de vie se retrouve tant dans la nourriture que dans le mobilier ou le vêtement. Deux ou trois pièces au lieu d'une salle commune, une cheminée rurale au lieu d'un âtre central, des volets en bois au lieu d'un mur aveugle distinguent les chaumières les unes des autres, ce qui est bien peu (25).
 
Cette uniformité, à peine entamée dans les usages quotidiens n'existe pas dans le domaine de l'outillage agraire, de la fortune foncière. En effet au XIII°S. la poussée démographique et la pénétration de l'argent permettent certes la naissance de la Bastide de Monflanquin mais en même temps des dis­torsions entre les parcelles cultivées, les deux phénomènes étant liés.
 
En effet, tandis que que les plus malchanceux deviennent "journaliers" catégorie sociale qui apparaît à cette époque, ceux qui ont pu rester maîtres de leurs outils deviennent les "laboureurs" qui peuvent prêter aux voisins endettés et accroître leurs terres, qui à l'occasion peuvent aussi venir s'installer dans la Bastide pour jouir des droits offerts par la Charte.
 
Ainsi commence à se former, au moment où est créé Monflanquin , un salariat agricole, un prolétariat rural dont la naissance est un trait remarquable de l'histoire sociale des campagnes et une bourgeoisie rurale dont la Bastide est le symbole.
 
 
La production agricole 
 
Comme le pain est de plus en plus consommé au lieu de bouillies les paysans sont davantage incités à produire des céréales panifiables - dont l'avoine et l'orge - pour le "pain noir". Mais les riches consomment du "pain blanc", ils poussent à la production du blé, du froment.
 
L'avoine comme l'orge étant grains de printemps, l'introduction et la diffusion des blés de printemps correspondent aux besoins des laboureurs et de quelques habitants de la Bastide par suite d'une "vulgarisation des modes aristocratiques en période de croissance économique" (24).
 
Les moulins accompagnent cet essor de la production céréalière. Peu à peu les moulins à eau apparaissent le long du LOT et peut-être déjà de la LEDE, s'y multiplient. Les sergents du seigneur banal détruisent les antiques moulins partout où règne l'obligation de porter le grain au moulin banal. Les moulins à vents seront plus tardifs (35).
 
A proximité de ces moulins à eau, l'excès d'humidité dû au manque de draînage consécutif aux retenues des digues gâte les prairies. En revanche sur les coteaux, faute de moyen d'irrigation, on ne rencontre guère que de maigres prairies. De plus les possibilités de stabulation sont médiocres. Tout cela fait que l'élevage bovin est à la fois familial, et réduit pour le paysan qui revend le bétail au rythme de ses besoins d'argent, 1'élevage est une sorte d'épargne temporaire puisqu'au XIII°  siècle le prix du bétail ne cesse d'augmenter; il a un ou deux bœufs pour l'araire, une vache pour le lait...
 
Cet élevage familial se complète de quelques porcs, moutons, chèvres,  peut-être d'un âne, parfois de chevaux et mulets comme le laissent entendre les Articles 26 et 34 de la Charte des Coutumes de Monflanquin . Sans parler de volaille (I).
 
Vers 1250, le développement des cultures de légumineuses (fèves, lentilles, pois rouges et blancs...) permet de mieux reconstituer les sols tout en enrichissant la panoplie des produits habituels; choux, raves, oignons, laitues, cresson. Si cette horticulture, par nature intensive, hautement nourricière, opère une ouverture sur les marchés de la baylie, ce sont des échanges à court rayon d'action et sans intermédiaire (36).
 
Plus que celle des légumes la culture du chanvre, dont la toponymie locale a gardé le souvenir avec "canabal", devient au XIII° siècle l'une des formes du passage de l'économie vivrière à l'économie d'échange.
 
Peu de fruits cultivés, à part les pommes mais il y a cependant dans les vergers des poires, coings, noix et mires.
 
Mises au point, entre le XI° et XIII° siècle, les techniques viticoles, qui ne varieront plus jusqu'à la crise du phylloxera au XIX° siècle, témoignent d'une exceptionnelle maîtrise des conditions naturelles. Les cépages alors utilisés se sont maintenus jusqu'au phylloxera également.
 
Pour les riches comme pour les pauvres, l'affaire majeure de l'année culturale, ce sont les vendanges car cette culture au XIII° siècle s'est démocratisée pour produire des vins de consommation courante au point qu'on en trouve partout dans la Baylie. De plus elle bénéficie des fortes densités démographiques, elle qui exige un travail intensif.
 
Ce n'est qu'après l'ouverture du trafic Bordelais aux villes de PENNE et VILLENEUVE, en 1280, que l'on peut penser à une exportation de la production Monflanquinoise. Au temps d'Alphonse de POITIERS et de Philippe III, il est certain que cette production est liée à la consommation locale uniquement.
 
Redevances paysannes aux seigneurs
 
La superficie des terres exploitées et la valeur des charges ont, au XIII ° siècle, dans la baylie de Monflanquin comme dans tout le royaume, plus d'importance pour le niveau de vie que le statut personnel. Même s'il faut souligner que le servage laisse place au système censitaire dans lequel apparaissent les fondements du paysan libre (24).
 
La tenure à cens individuelle, perpétuelle et héréditaire remplace progressivement la tenure domaniale qu'est le manse, lequel regroupait les serfs au service du seigneur. La Bastide et la Baylie de Monflanquin sont contemporaines de ce moment de l'histoire où l'individu acquiert au détriment de son seigneur la liberté de se défaire de son bien s'il le désire, même si payer cette taxe annuelle et perpétuelle c'est se reconnaître tenancier du seigneur pour le bien qui en est grevé. 
 
Le cens, de loyer de la terre devient simple redevance récognitive car stipulée en monnaie locale qui se déprécie; il constitue un prélèvement en général léger sur les revenus et d'un maigre rapport pour le seigneur.
 
Le champart quant à lui dit bien qu'il y a concession "à part de fruit" que ce soit de champ, d'où son nom, mais aussi de vignes, prés, jardins... La tenure en champart est d'un bon, rapport pour les seigneurs qui, prélevant les produits en nature, profitent de la hausse des prix du XIII° siècle.; elles sont donc plus lourdes à supporter pour les paysans qui abandonnent 20 à 30% de leur production.
 
La taille, ou fouage, ne devient un complément de la redevance foncière qu'avec le temps, puisqu'il ne deviendra un impôt royal permanent qu'au XV° siècle. Pour le moment c'est un impôt hybride qui n'est à proprement parlé ni personnel ni réel et qui est levé par famille, par feu, autant dire sur une base purement conventionnelle et arbitraire. La moyenne de la somme imposée par feu est de dix sous (4).
 
Le fouage est levé, au XIII° siècle, en vertu du principe féodal de l'aide aux quatre cas; il se présente donc encore comme une taxation occasionnelle extraordinaire. C'est dans cet esprit qu'Alphonse de POITIERS lève un fouage en 1263 dans le Quercy, l'Agenais et l'Albigeois en précisant cependant que les nouvelles Bastides sont exemptées, précision apportée dans une lettre au Sénéchal d'Agenais à propos de Monflanquin (2).
 
Les banalités pèsent aussi sur la plupart des tenures. Tantôt le seigneur consent à l'abonnement - c'est à dire que contre paiement d'une taxe annuelle il n'y a plus obligation d'utiliser les moyens techniques du seigneur - tantôt la taxe à payer à l'agent ou au fermier seigneurial doit être payée chaque fois. La banalité la plus souvent attestée est celle des moulins plus coûteux à édifier que les fours et même les pressoirs; les montants peuvent être estimés au vingtième environ pour moudre, au vingtième également pour cuire et au huitième pour presser.
 
Les droits d'usage en forêt ne sont généralement pas gratuits, mais la taxe qui en est la contrepartie n'est. finalement guère lourde eu égard au profit retiré par les usagers : bois mort, bois d'œuvre, cueillette de fruits sauvages.
 
Peu de corvées subsistent dans la campagne environnante, en ce XIII° siècle où la Bastide de Monflanquin émerge. Les seigneurs, leurs régisseurs ou leurs fermiers doivent dépenser pour la nourriture des redevables des sommes hors de proportion avec le travail fourni. Mieux vaut avoir affaire à la main-d'œuvre salariée, temporaire ou non, surabondante en ces temps d'exubérance démographique. Le plus souvent les corvées se limitent à quelques journées annuelles pour labourer, faner, moissonner.
 
Face à ces charges, lourdes au total, les paysans ne rejettent pas le principe de la seigneurie ou la tutelle du ban; ils ne veulent que la fixité des taxes,  la préservation des usages. Toute "novelté" les révoltes car elle porte la marque d'un arbitraire insupportable et renforce une inégalité intolérable (26).
 
Les types de seigneuries
 
La seigneurie châtelaine, liée à l'existence d'un château, est d'étendue variable et généralement mal connue. L'unité administrative est le "territorium castri" à l'intérieur duquel le châtelain, c'est à dire un officier militaire chargé de la garde de la place-forte et nommé par le Sénéchal, bénéficie de droits (9). Tous les habitants sont sous la dépendance du châtelain et en échange de la protection accordée, efficace ou illusoire, sont soumis aux "coutumes" c'est à dire aux services et redevances. Les textes administra­tifs de la sénéchaussée ne mentionnent aucune châtellenie au XIII° siècle en ce qui concerne la Baylie de Monflanquin .
 
La seigneurie banale ou judiciaire existe par contre; ne serait-ce qu'au profit d'Alphonse de POITIERS. Là, toute la vie économique est réglée par le seigneur: en particulier le ban est source de profits, soit directement (four, moulin, pressoir...) soit indirectement en raison des amendes qui sanctionnent toute désobéissance. De ces monopoles banaux il faut rapprocher lès privilèges de pêche et de chasse.
 
La juridiction sur les villageois est l'un des éléments essentiels du pouvoir banal. Si la haute justice (c'est à dire la répression des crimes les plus graves) reste de la responsabilité du seigneur châtelain, la moyenne et basse justice échoit aux seigneurs banaux qui en ont arraché l'exercice. Ils en font une source de revenus grâce aux amendes infligées à la moindre occasion. La Charte de Monflanquin donne une idée précise de la large panoplie de ces amendes.
 
La seigneurie foncière, la plus nombreuse, associée ou non aux deux autres, fait pâle figure quand elle est seule à s'exercer. Cette seigneurie foncière se compose de deux parties, la réserve au domaine et les tenures sur lesquelles pèsent en particulier le cens, le champart, la taille.
 
La Baylie contre les seigneuries
 
Le XIII° siècle s'accompagne d'une vulnérabilité des fortunes chez les petits seigneurs de la Baylie surtout possesseurs de seigneuries judiciaires et foncières.
 
Cet appauvrissement tient à l'archaïsme de la famille aristocratique entassant les bouches inutiles sur un bien qu'on se refuse à exploiter rentablement. Il tient également au recul des profits de justice que les Capétiens ou Plantagenets détournent à leur profit en s'appuyant sur Les Chartes de Coutumes et les Bayles.
 
Il faut y joindre l'inadaptation au progrès économique. Les seigneurs qui ne peuvent plus compter sur les corvées, rachetées par les paysans, se rabattent parfois sur le salariat et sur le faire valoir direct où faute d'une saine gestion ils voient leur trésorerie s'anémier, leur production baisser. Soucieux de maintenir l'assise de leur fortune foncière les seigneurs préfèrent recourir au fermage qu'au métayage "la fâcherie" où le propriétaire redoute la fraude au moment du règlement (25).
 
Or comme le noble veut soutenir son prestige il engloutit en prestations féodales, le peu de ses surplus. On estime qu'à superficie égale les charges d'un bien noble, même sans tenir compte de l'entassement sur lui de trop abondants consommateurs, excèdent de I5% vers 1270 celles d'un bien de roture.
 
Le mouvement général, auquel échappent quelques seigneurs, mène à une réduction de train de vie. On assiste alors à une descente vers la médiocrité. Situation qui partage l'ancienne aristocratie entre quelques riches et une masse noble appauvrie, laquelle s'ouvre à des roturiers enrichis. La noblesse de la Baylie participe de ce mouvement général et n'est pas en état de résister aux empiètements de la monarchie représentée par le Bayle.
 
La baylie est comparable à un collier de force imposé à une noblesse en état de moindre résistance mais consciente. En 1253, l'année même des Ordonnances, les barons de l'Agenais, inquiets de voir le Sénéchal d'Alphonse construire une foule de villes neuves, qui devaient causer la dépopulation de leurs seigneuries, veulent qu'on précise les cas où leurs hommes peuvent les quitter. C'est l'occasion d'une assemblée, la première du genre, ou le Sénéchal prend conseil de ses administrés (4).
 
Les seigneurs réagissent aussi bien contre la multiplication des Baylies que contre l'action des Bayles qui grignotent les prérogatives seigneuriales pour mieux rentabiliser leurs propres revenus.
 
Cette réaction nobiliaire est exprimée à l'encontre des Baylies, tant en 1253 qu'en 1270 ou I279.C'est à dire ainsi bien au temps des CAPETIENS que des Plantagenets (27).
 
Les châteaux de la Baylie
 
Partout dans l'Agenais, la coutume donne à tous les hommes libres le droit de s'enclore sans en référer à personne. Une telle disposition va faciliter l'éclosion de très nombreux édifices militaires : plus de 130 sur les 7000 km2 de l'Agenais.(9).
 
Cependant dans le Nord-Est de la baylie de MONFLANQUIN, peut-être pour des raisons stratégiques mais certainement parce que les forêts prédominent il n'y a d'autres châteaux attestés avant le XIII° siècle que ceux de BIRON - jouxtant les limites de la Baylie - et de GAVAUDUN.
 
Au Nord de Monflanquin, dans la haute vallée de la LEDE, la butte calcaire de GAVAUDUN bien isolée sur les bords du petit canyon de la LEDE avait servi de refuge à des hérétiques que vint assiéger Jean d'ASSIDE, évêque de PERIGUEUX (1160-1169); le château fut détruit. Il ne reparaît que sous Alphonse de POITIERS, après I259, et une partie du château semble être de cette période (9). Alors, est délimitée la juridiction de la forteresse au profit d'une famille dîte de BALENX ou de GAVAUDUN qui l'occupe(29) .
 
A l'opposé de la Baylie, vers le Sud, dominant la vallée du LOT, entre FUMEL et PENNE, le pech de MONSEGUR appartient à Esquieu de Fumel et à B. de Montesquieu en 1259. Ils ne tiennent d'Alphonse de POITIERS que le "castrum vetus", mais pas le "castrum novum" ni le "barium"c'est à dire le faubourg. D'ailleurs le saisimentum, de 1271, cite à la fois Monségur dans la baylie de Monflanquin et dans celle de PENNE. Deux fossés isolant deux enceintes déterminaient sans doute la division tripartite du pech (9 bis).
 
Vers l'Ouest, le château de Cancon , quant à lui, domine du haut d'un des pechs les plus élevés de la région, l'ancienne route romaine qui conduisait de PERIGUEUX à AGEN par EYSSES. En 1259 cette forteresse est détenue par deux parçonniers, Amadieu de MADAILHAN et Anissant de CAUMONT au nom de sa femme. Une agglomération s'est développée à côté du château et reçut les coutumes en 1287.
 
Près de Monflanquin , à CALVIAC, Guilhem Raimond de PINS se reconnaît l'homme d'Alphonse de POITIERS, en 1259, pour un "castrum de CALVIAC", et le "livre de l'Agenais" fixe à 15 sous l'accapte du "castel de CALVIAC dans la Baylie de MONFLANQUIN", seuls renseignements fournis par les textes (30).
 
"Lo repaire de ROQUEFERA" est mentionné pour la première fois, en 1279, dans le "livre de l'Agenais".Il subsiste de cette époque une grande salle rectangulaire flanque à l'Est d'un donjon carré (9).
 
PAULHIAC présente, sur la bute de Ladausse, un corps de bâtiment qui pourrait bien être de l'époque du XIII° siècle; sorte de maison forte dépendant d'un seigneur des environs comme il l'est, au XVII° siècle, des comtes de FUMEL. Le château d'Escandaillac semble également dater du XIII° siècle.
 
L'ensemble des châteaux cités lors des hommages successifs du XIII° siècle sera complet avec LABARTHE qui est sur la liste en 1259 et Montaut sur celle de 1279.
 
Reste Monflanquin, sujet à caution. La formulation utilisée par Alphonse de POITIERS dans 1a Charte de 1256 ouvre le débat "Littera hominibus castri de Monteflanquino..." D'autres textes plus tardifs utilisent encore le terme de château. Le "quartier" compris entre le carrerot des Augustins et la rue St Nicolas d'une part, la rue des Arcades et la rue de l'Union d'autre part mérite à cet égard un intérêt soutenu et fortement discutable.
 
Le château type de la région au XIII° siècle
 
La noblesse gasconne, nombreuse, d 'esprit indépendant mais généralement pauvre, a donc beaucoup bâti mais sans trop dépenser. De plus le régime successoral qui entraîne le partage des fiefs, y compris les donjons, les logis et les murailles explique l'existence de parçonniers c'est à dire de co-pro­priétaires, de co-seigneurs pour ces constructions qui tirent avantage des buttes et éperons très nombreux dans la Baylie(9).
 
Il ne parait pas possible d'attribuer une valeur stratégique extraordinaire pour la plupart de ces constructions. Pour des services de guet et de surveillance d'ailleurs souvent difficiles à mener avec les faibles effectifs et les médiocres ressources seigneuriales, une simple tour aurait suffi.
 
Ces édifices en général se résument essentiellement à un corps de logis rectangulaire, avec étage habitable, mal flanqué par une ou deux petites tours ou échauguettes. Ce sont avant tout des "salles" féodales construites par de petits seigneurs. 
 
L'exemple type dans la Baylie en est Ladausse à PAULHIAC. Le corps de logis quadrangulaire n'a d'autres ouvertures, au nez de chaussée, que des archères car la porte est souvent au Ier étage donnant sur une salle avec petites fenêtres cintrées et une cheminée. Les séparations entre étages sont constituées par des planchers.
 
La vocation militaire n'est pas la fonction primordiale de ces simples demeures seigneuriales où le maître et ses revenus - bétail, récoltes - se trouvent à l'abri d'un coup de main.
 
Ce château gascon, comme celui d'autres régions, a souvent compris dans son enceinte une chapelle.
 
L'emploi de la pierre devient presque général, on distingue aisément dans ces murailles du XIII° S soigneusement établies, de grossières maçonneries, contenant souvent des remplois, que l'on a hâtivement dressées dans toute la région après la guerre de Cent Ans.
 
Il est évident que GAVAUDUN échappe à cette typologie avec son donjon imposant. Ici l'emploi de la voûte en berceau à tous les étages renforce la structure rectangulaire,1'épaisseur des murs qui atteignent mètres à la base en font une forteresse militaire conséquente.
 
Redevances versées au clergé
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Les seigneurs ne sont pas seuls à percevoir des re­devances sur les paysans, il y a également les clercs. Mais tout comme les seigneurs le clergé voit s'opérer une rupture interne de son ordre. Cette rupture entre les deux clergés n'est pas seulement liée aux origines sociales, au degré de formation intellectuelle, elle réside aussi dans la nature des revenus dont la dîme est un élément primordial.
 
La dîme : ce prélèvement de IO% en nature sur le croît des bêtes comme sur les récoltes, et qui n'est pas "abonné" au XIII° siècle, n'est pas cité dans les censiers parce que ce n'est pas un droit lié à la seigneurie(24).
 
Pourtant - dans la mesure où le prélèvement se fait au profit du haut clergé, prélats, abbayes qui possèdent un peu partout de belles seigneuries - le paysan a le sentiment de subir une redevance seigneuriale supplémentaire. Aussi cherche-t-il toutes les occasions de frauder et malgré toutes sortes de moyen de coercition, temporels ou spirituels, les décimateurs semblent avoir été incapables d'obvier à toutes les ruses paysannes.
 
Quoiqu'il en soit le curé du village n'est pas ou n'est que peu concerné par la dîme, aussi lui faut-il compter sur d'autres revenus:les collations. Mais évêques, abbés et chapitres partagent ces collations et la répartition avec le curé donne lieu à tensions. 
 
En principe le partage se fait en deux en ce qui concerne les dons faits à l'occasion des baptêmes, des mariages, des confessions, des grandes fêtes, le pain bénit, les frais de sépulture. Le curé prend en général la totalité des offrandes versées lors des relevailles. Au total un revenu bien maigre.
 
D'où la nécessité pour le curé de prélever des droits sur chaque feu, ces droits étant le plus souvent les mêmes pour tous les ménages. Les paroissiens payent-ils de bon gré ? Dans une certaine mesure sans doute, lorsque le curé leur semble bien s'acquitter de ses devoirs de prêtre, au sein de la paroisse.
 
Églises et couvents
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Le réseau des paroisses du diocèse d'AGEN a fini de se tis­ser avant la fin du XIII° siècle .Au. delà de l'église gothique de Monflanquin , en témoignent encore les églises romanes, plus ou moins retouchées dans le temps, dont "le blanc manteau" s'étend sur la campagne (24)
 
Ces petites églises flanquées de leur hameau jalonnent les chemins de la campagne : ceux qui arrivent de  Monflanquin, centre de la Baylie, et ceux qui mènent à d'autres hameaux isolés. Tout un réseau de communication se greffe sur cet ensemble d'églises et innerve les paroisses;  il n'a pas totalement disparu aujourd'hui.
 
Par contre certaines de ces églises ont, elles, disparues, comme St André au pied de Monflanquin ou bien ont perdu leurs structures romanes dans des reconstruc­tions plus tardives comme à Roquefère . Mais l'essentiel du dispositif est bien présent sous nos yeux permettant de se faire une idée de la riche implantation des églises sur le territoire de la Baylie.             
 
A ce dispositif dépendant de l'autorité de l'évêque d'AGEN et de l'archiprêtre de FUMEL s'ajoutent les couvents (37).
 
Celui des AUGUSTINS près de la Bastide n'est pas des moindres, si représentatif qu'il est de l'effort des Ordres Mendiants en ce siècle d'évangélisme(22). 
 
De plus , toujours à Monflanquin, un prieuré dépend des BENEDICTINS clunisiens d'Eysses, tout comme le proche prieuré d'hommes de St Cernin de LABARTHE (I3).
 
Les Clunisiens de MOISSAC par contre se sont installés plus au nord au LAUSSOU où existe un prieuré d'hommes.
 
Les bénédictins de Sarlat se sont installés, quant à eux, dans les prieurés de Genibrède, Laurenque, Envals, Calviac .
 
Il faut aussi noter la présence des Bénédictins d'Aurrillac à Montaut , des Bénédictins de Catus à Corconac, des Bénédictins d'Angoulème à Tayrac .
 
Enfin, les bénédictins de FONT-GAUFFIER ont favorisé l'implantation d'une moniale, prieuré de femmes, à St AMANS de SCANDAILLAC.
 
Il n'y a pas là une simple juxtaposition dans l'espace Monflanquinois d'églises et couvents mais bien la prise en compte d'un rapport de forces au moment où, par le biais des églises paroissiales, les évêques prennent le pas sur les abbés; tout comme l'autorité monarchique prend forme dans la Baylie face aux seigneurs : l'espace clérical autrefois animé de­puis plusieurs centres autonomes les uns par rapport aux autres se retrou­ve intégré dans un diocèse sous la responsabilité d'un seul et même centre de décision, l'évêché d'AGEN.  
                                                 
La vie paroissiale
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Partout la communauté paroissiale s'affirme, aidant à la consolidation de la communauté agraire qui lui était parfois antérieure. Chaque paroisse en dépit de l'expansion démographique comprend au plus quelques centaines d'habitants et souvent moins. Donc un groupe assez réduit pour être suffisamment homogène, à peu près bien tenu en main par le curé (24).
 
Une nouveauté du XIII° Siècle : l'intervention plus fréquente des fidèles dans la vie de la paroisse. La "fabrique" fait dorénavant partie des institutions paroissiales. Insensiblement la fabrique dirigée par des marguilliers choisis parmi les paroissiens sans doute les plus aisés, est devenue une personne morale. Il lui faut entretenir l'église, la réparer, veiller à l'entretien du mobilier culturel, en utilisant les dons perçus (32).
 
A l'église, avant ou après le sermon, des annonces de toute sorte "se crient" tandis que les ventes aux enchères s'effectuent devant le porche. Toutes les assemblées se tiennent dans l'église même. En cas de danger, on s'y abrite avec ses bêtes, ses sacs et ses coffres.  "L'issue de la messe paroissiale" réunit les habitants en ces lieux comme dans un forum où l'on entend les communications des sergents. Ces assemblées animées très libres sont très efficaces pour l'évolution des esprits.
 
Dans la mesure où un peu partout on décèle au XIII° Siècle l'existence de confréries on peut s'interroger sur la présence de certaines d'entre elles dans les paroisses de la Baylie de Monflanquin . I1 leur fallait faire célébrer des messes, organiser des pro­cessions lors de certaines fêtes et lors de la sépulture des confrères décédés; il leur fallait aussi distribuer des secours aux pauvres.
                   
Cependant, il arrive que la vie religieuse ait tendance au XIII° siècle à échapper partiellement au cadre paroissial. Chapelles conventuelles et castrales permettent aux religieux et aux nobles de faire un peu bande à part. Le seigneur qui a une chapelle dans son château ne vient pas régulièrement prendre la place qui lui est réservée à l'église paroissiale pour écouter la messe dominicale.
   
Le niveau religieux des ouailles
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En fait, au XIII° Siècle le niveau religieux des ouailles est l'objet des préoccupations de la hiérarchie catholique, ne serait-ce que pour répondre à la poussée cathare et aux besoins évangéliques ressentis par les populations du XIII° siècle. 
 
Le quatrième Concile de LATRAN (1215) ordonne aux évêques de convoquer chaque année une assemblée où seraient publiées après enquête les réformes et corrections nécessaires à la discipline. Désormais les statuts synodaux vont servir de guide usuel quotidien au clergé; ce sont des documents éducateurs pour les curés (24).
 
C'est ainsi que, depuis 1215, confession annuelle et communion pascale sont devenues obligatoires. La prédication dominicale, que renforcent à l'occasion les sermons des Frères Mendiants, est la principale forme d'instruction religieuse. Les prêtres doivent  "exhorter sans cesse 1e peuple à réciter l'oraison dominicale, le credo in deum et la salutation de la bienheureuse vierge Marie". Bien entendu il est demandé de prêcher le plus possible en latin quand le prêtre a la formation voulu .
 
Cependant les récupérations de pratiques païennes ne manquent pas. Les autorités médiévales n'interviennent pas contre le Mai nouveau parce que 'l'on n'y fait ni danser, ni farces, ni rien qui pût à première vue engendrer des désordres". Par contre c'est en vain que l'église prohibe les sauts et danses du premier dimanche de Carême et du soir du Mardi Gras.
 
Les Rogations, ou Litanies mineures, sont l'un des grands moments de la vie religieuse des campagnes. Survivance druidique, emprunt aussi aux pratiques romaines, ces cérémonies reçoivent plus qu'un habillage chrétien: dans chaque paroisse ces processions se font selon des lieux traditionnellement fixés, sacralisés par des croix. Le premier jour est réservé aux prés, le deuxième aux champs, le troisième à la vigne. On croit aux présages pendant ces trois jours: il fera le même temps qu'à chacune des journées lors des fenaisons, des moissons, des vendanges.
 
 
Le monde des clercs
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Il est évident que pour faire passer le message auprès des croyants il faut un encadrement sérieusement formé à la juste doctrine catholique. Ce dont se préoccupe donc le Concile de LATRAN et ce que concrétise la création de l'Université de TOULOUSE avec l'aide de professeurs de la Sorbonne.
 
Malgré tout, les figures du moine engraissé par l'effort paysan; de l'évêque concussionnaire ou du chanoine avaricieux, apparues dès le siècle précédent dans les chansons des GOLIARDS, s'insinuent dans les esprits. Le domaine des exemptions fiscales offre un champ de critiques dans le monde rural, même si l'on n'en est pas au stade de l'opposition déclarée (25).
 
En fait le clergé offre une cassure interne déjà béante au XIII° siècle, prise en compte par les critiques qui, portées contre les abbés ou évêques épargnent le bas clergé. Mieux, on lui pardonne son igno­rance scandaleuse, sa grossière simplicité, ses mœurs souvent médiocres car il est du peuple; comme l'atteste l'Article 3 de la Charte de Monflanquin "relative au fait crue les habitants de la dite ville peuvent... promouvoir leur fils dans l'ordre clérical".
 
Dans la Baylie de Monflanquin , comme partout dans le royaume, le phénomène de formation d'un prolétariat clérical apparaît un trait essentiel de l'évolution sociale du XIII° siècle. Au contingent des curés et vicaires campagnards à peine instruits et frustrés s'ajoute celui des chapelains que la dévotion de l'époque multiplie d'autant plus facilement que l'essor démographique, les coutumes lignagères d'exclusion des cadets enflent la masse famélique des clercs à l'affût d'une chapellenie.
 
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 Ainsi les années 1252-I279, que l'on peut appeler "années alphonsines" dans la mesure où le dispositif Monflanquinois mis en place par Alphonse de POITIERS a été maintenu par le Roi PHILIPPE III, sont remarquables à plus d'un titre. 
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En effet, une création volontariste dont la décision est prise en plein milieu du XIII° siècle laisse son empreinte sept cents ans après: la bastide d'aujourd'hui respecte le plan urbain initial et le canton actuel a gardé l'essentiel de l'espace attribué par Alphonse de POITIERS à la Baylie d'origine.
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De plus on ne peut oublier que, dans ce XIII° siècle qui n'a rien d'un siècle statique, l'émergence de la Bastide et de la Baylie de Monflanquin est concomitante d'un passage de l'écosystème à l'agrosystème dans lequel nous évoluons, et en ce qui concerne l'Occitanie, d'un destin nouveau dont le poids n'a fait que se renforcer jusqu'à nos jours.
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En matière d'histoire évènementielle enfin, cet ensemble étroitement imbriqué " bastide / Baylie " donne un aperçu de la situation de paix qui règne au XIII° Siècle et dont tirent profit à la fois les populations pour améliorer leur condition, l'église pour se structurer et les Capétiens pour affirmer leur autorité face aux seigneurs.
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Années remarquables donc que ces années alphonsines de la création de la bastide / Baylie de Monflanquin puisqu'elles s'inscrivent à la fois dans l'histoire de rupture et dans la durée ..
 
Georges ODO
 
Août 1993
 
             Bibliographie
 
( 1) G. ODO " Monflanquin, bastide du XIII° siècle."
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( 2) E. BOUTARIC " St Louis et Alphonse de Poitiers"
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( 3) Y. DOSSAT " Les divisions administratives de l'Agenais "
: Bulletin philologique et historique 1953 p.303
( 4) DEVIC-VAISSETE " histoire générale du Languedoc" T. 7.
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( 5) O. BOUYSSY " Notice historique sur la ville de Castillonnès "
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( 6) P.F.FOURNIER "Enquêtes administratives d'Alphonse de Poitiers"
: Paris 1959
( 7) J.F. SAMAZEUILH " Histoire de l'Agenais"
 : Auch 1846
( 8) L. HOARE " Castillonnès, les origines de la bastide"
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( 9) J .GARDELl.ES "châteaux du Moyen Age dans la France Sud ouest"
: Paris
(9bis) G.THOLIN "Notes sur la féodalité en Agenais  milieu XIII°"
: Revue de l'Agenais 1896/1899
( 10) G.THOLIN,FALLIERES "Prise de possession d'Agenais 1271"
revue de l'Agenais 1b97
(11) J.P. TRABUT CUSSAC " L'administration anglaise en Gascogne"
: Paris 1972    
( 12) G. ODO " Le bayle de Monflanquin au XIII° siècle "
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( 13) H.H. BAUTIER " Atlas historique français : Agenais "
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( 14 ) G. ODO " 1789 ,Monflanquin, espace administratif "
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( 15 ) G. ODO " Les remparts, fonctions de la bastide"
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( 16 ) A. ARMENGEND, R.LAFONT  " Histoire d'Occitanie "
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( 17 ) A. BRENON " Le vrai visage du catharisme "
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( 18 ) BENABEN  " Villeréal "
: Revue de l' Agenais 1911
( 19 ) A. CLINIER "Correspondance administrative d'Alphonse de Poitiers
Paris 1900
( 20 ) F.CASSANY de MAZET " histoire de Villeneuve sur Lot"
: Villeneuve 1879
( 21 ) St. BAUMONT " Histoire de Villeneuve sur Lot"
: Villeneuve 1989              
( 22 ) R. DELORT " La vie au Moyen Age "
: Seuil 1982
( 23 ) BOURDE-MARTIN " Les écoles historiques"
: Seuil 1983
( 24 ) G. DUBY" Histoire de la France rurale" T.I
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( 25 ) H. FOSSIER " La société médiévale"
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( 26) J . FAVIER " Finances et fiscalité au Bas Moyen Age "
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( 27) P. MOREL" Tournon d'Agenais"
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( 31 ) P. VIARD " Histoire de la dîme ecclésiastique II50 - 1313 "
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( 35 ) L. BOURRACHOT "Les barrages et moulins sur le Lot dans la baylie de Penne" : Revue de l'Agenais 1962
( 36) BOURIN-DERNAU " Temps d'équilibre, temps de rupture"
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( 37 ) J. DUBOIS " Les ordres monastiques"
: PUF 1985
( 38) DOAT " Mss 74 vo1. 26"
: Bibliothèque Nationale Paris
 

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