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Monflanquin de 1279 à 1328
"au temps   des   Plantagenets"
(4)
Charles IV et Philippe VI
(1324.1328)
Sommaire des  parties de l'étude . .
Partie 1 : 1279.1294, les Plantagenets : Edouard I°
Partie 2 : 1294-1303, les Capétiens : Philippe le bel
Partie 3 : 1303.1324, les Plantagenets : Edouard 2 et Edouard 3
Partie 4 : 1324.1328, les Capétiens : CharlesIV et Philippe VI
1324 : Charles IV et la commise de Guyenne
1328 Vidimus de Monflanquin
1279.1328 : Bibliographie
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1324 : Charles IV et la commise de Guyenne

 Dans une période où s'annoncent des changements en profondeur Edouard V s'évertue à consolider sa position dans le Duché de Guyenne et à rassurer ses sujets qui pourraient rester dans l'expectative ou, pire encore pour lui, aspirer au retour des Capétiens

 wpeDC.jpg (8210 octets) Sceau   Charles IV

Or, en Agenais même, l'anarchie semble s'installer progressivement. Autour d'Agen se multiplie les usurpations par certains Seigneurs.

A Gavaudun en Mai 1320 le Sire de Gavaudun attaque le bayle de Sauveterre et se réfugie dans son château. L'administration des Plantagenets a du mal à enrayer le processus de décomposition de l'autorité d'autant plus que le pouvoir Capétien en profite pour promettre de satisfaire les Agenais qui demendent d'assurer "la paix du Roi" et d'interdire le port des armes (7).

En 1323, par l'Ordonnance de Pontefract, le Roi-Duc décide de faire un grand effort pour donner à l'administration de l'ensemble du Duché unité et efficacité. L'Ordonnance renforce la centralisation de l'administration  autour du  Connétable et du   Sénéchal de  Bordeaux; surtout cette Ordonnance mentionne un nouvel officier spécialisé: le juge des appels civils. (47)

Au moment où l'on peut avoir à Monflanquin, comme ailleurs dans l'Agenais, le sentiment d'une intégration plus poussée dans la structure voulue par les Plantagenets, l'affaire de la Bastide de St Sardos éclate. Située dans le domaine du Roi-Duc Plantagenet, le seigneur direct en est le Prieur de Sarlat qui lui relève de l'autorité du Capétien *Charles IV. Situation exemplaire des conflits et interventions entre les deux familles régnantes

A l'automne 1323, le seigneur de Montpezat, vassal d'Edouard,  construit à St Sardos une forteresse. Le Parlement de Paris rend un jugement selon lequel ce chateau relève du Roi de France. A l'automne 1323 le sire de Montpezat et le Sénéchal de Guyenne s'emparent du chateau et le détruisent. Charles IV demande réparation à Edouard II qui envoie pour négocier son frère Edmond, lequel accepte la restitution de St Sardos et la livraison du Sire de Montpezat. Mais l'éxecution des engagements tarde.

Le I° Juillet 1324, le Parlement de Paris prononce la Commise du fief de Guyenne en réponse à la demande de *Charles IV [Charles IV le Bel (1322-1328) Né en 1295, troisième fils de Philippe le Bel mort en 1314. D'où la succession : Louis X le Hutin (1314-1316), Philippe V le Long (1316-1322) et enfin Charles IV le Bel qui sera le dernier des Capétiens directs] qui a pris prétexte de ce retard pour s'adresser au Parlement, d'autant plus que son Duc n'a pas encore prêté hommage au nouveau Roi de France (48)

Le vieux Comte se porte en premier vers l'Agenais où les villes ne résistent pas, peut être en raison  des impôts du Prince Edmond jugés excessifs. Monflanquin repasse donc sous l'autorité directe des Capétiens pendant l'été 1324.

Le 31 Mai 1325, les deux Rois concluent un traité de Paix : Charles IV restitue la Guyenne à Edouard II, sans obligation de l'hommage y afférant... Tout en exceptant l'Agenais pour lequel on réserve cependant à ce dernier Prince la faculté de faire valoir ses droits devant la Cour des Pairs.

Pour se dispenser du voyage à Paris, ainsi que de l'Hommage pour l'Aquitaine, Edouard II cède le Duché à son fils le Comte de Chester. Ce Prince âgé de treize ans vient remplir son devoir de vassal auprés de Charles IV au cours de la même année   1325. La Guyenne lui est remise, mais non l'Agenais (49) : Monflanquin reste d'obédience capétienne.

Le calme à peine revenu, Edouard II meurt en 1327 et le jeune Comte de Chester lui succède sous le nom de **Edouard III [Edouard III (1327-1377) En tant que petit fils de Philippe IV le Bel, par sa mère Isabelle de France, revendiquera le trône Capétien contestant le choix de Philippe VI de Valois pour successeur de Charles IV]. Quelques mois plus tard c'est Charles IV qui disparait. Aussi le problème de l'Hommage pour la Guyenne se repose dans toute son acuité dés 1328, mais dans des termes nouveaux.
 
1328 Vidimus de Monflanquin
 
Tout comme il l'avait fait avec les Plantagenets, les habitants de Monflanquin attendent des Capétiens de retout une confirmation de leur statut, voire une amélioration. Le litige entre les deux familles princières offre au moins l'avantage d'offrir une marge de manoeuvre, appréciable à l'époque.
           
Or, en 1327, quand Edouard III monte sur le trône d'Angleterre et quelques mois plus tard Philippe VI de Valois reçoit la couronne de France, le problème de l'Hommage pour la Guyenne se repose dans toute son acuité dés 1328 et les Monflanquinois comme bien d'autres réclament à Philippe VI des signes tangibles de son attachement au respect des Coutumes de la baylie.
wpeDD.jpg (8882 octets)
     Vidimus
En Décembre 1328, Philippe VI confirme depuis Paris, sous forme de Vidimus [Vidimus : Acte diplomatique qui reproduit la teneur d'un acte antérieur, public ou privé, et commence par la formule "Vidimus" c'est à dire nous avons vu], les lettres du 20 Avril 1289 signées par Edouard I°. Il y était précisé que les six Consuls seraient choisis par le bayle parmi les douze prud'hommes présentés par les habitants. C'est donc conforter le système de délégation mis en place par les Plantagenets qui avaient modifié celui retenu par les Capétiens à l'origine (1).
           
En Janvier 1329, Philippe VI revient sur le dispositif de la baylie de Monflanquin dans le même esprit de se concilier le plus possible les populations locales : le Roi permet aux habitants "forenses", installés hors de la ville de Monflanquin, de présenter au bayle pour le Consulat six prud'hommes en addition aux six prud'hommes déjà retenus par les "villici" logés à l'intérieur des remparts (50).
           
Ce jeu d'équilibriste entre les deux puissances princières, réussi sans trop de mal jusque là, va prendre une tournure nouvelle sans que les contemporains n'en soient bien conscients à cette date. Pour le moment, les Monflanquinois peuvent avoir le sentiment que le XIV° siècle dans lequel ils s'avancent ne fait que reproduire à peu de choses prés le XIII° siècle qu'ils ont laissé derrière eux.
 
                                                    *             *
 
                                                            *
 
Le temps des Plantagenets a duré environ trente cinq ans pour Monflanquin, compte tenu de l'intermède imposé par Philippe le Bel.
           
Cependant, par delà l'alternance du pouvoir et quelques modifications notables, comme la place prise par Bordeaux dans l'horizon Monflanquinois, le sentiment dominant pour les contemporains est certainement la continuité dans le mode de fonctionnement administratif et la permanence du mode de vie. S'il y a évolution, elle s'opère lentement de génération en génération tant dans la bastide que dans la campagne environnante.
           
En fait, le XIII° siècle a atteint sa plénitude et se prolonge en ce début de XIV° siècle,alors que les Plantagentes sont à Monflanquin. Quelques signes sont bien révélateurs d'une limite atteinte dans le rapport démographie/Production, mais ils ne sont pas encore suffisamment forts pour marquer une rupture.
           
Et poutant, la guerre de Cent Ans est en gestation dès 1328 avec l'accession de Philippe VI de Valois au pouvoir. La guerre va opérer cette rupture, avec ses fléaux accompagnateurs que sont les tueries, les destructions, la famine, les épidémies.
           
Le conflit entre les Plantagenets et les Capétiens va prendre une autre dimension sur fond de décor ultra sombre... Monflanquin ne sera pas épargné.
 
 
                                                                       Odo    Georges
                                                                     Sous les Arcades juin 1996
 
Suite de l'article :
1279.1328 : Bibliographie