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Monflanquin de 1279 à 1328
"au temps   des   Plantagenets"
(3)
Edouard II et Edouard III
(1303.1324)
Sommaire des  parties de l'étude . .
Partie 1 : 1279.1294, les Plantagenets : Edouard I°
Partie 2 : 1294-1303, les Capétiens : Philippe le bel
Partie 3 : 1303.1324, les Plantagenets : Edouard 2 et Edouard 3
1303, de nouveau les Plantagenets
Justice : symbole d'autorité
Justice : droit d'appel
Le vin : facteur de clientélisme
Le vin rythme en partie le calendrier
1304 : le futur Pape à Monflanquin
La deuxième Génération
Bordeaux au lieu de Toulouse
de Edouard I à Edouard II
Templiers et Hospitaliers
1320 : Charte de Monflanquin confirmée
Crises de la plénitude
La maladrerie hors la bastide
Partie 4 : 1324.1328, les Capétiens : CharlesIV et Philippe VI
1279.1328 : Bibliographie
*                  *
 
*
 
1303, de nouveau les Plantagenets                
 C'est seulment le 20 Mai 1303 - après cinq ans d'hostilité et six ans de négociations - qu'est scellé le Traité de Paix définitif à Montreuil entre les représentants de Philippe le Bel et ceux d'Edouard I°. 
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Sceau Edouard I°

Or, très tôt, le Roi-Duc avait pris les dispositions nécessaires à la restauration de son pouvoir dans le Duché. Amédée de Savoie, Henry de Lacy et Othon de Granson avaient été chargés de se rendre en Gascogne pour y expédier certaines affaires. Les habitants de Monflanquin, comme ceux des autres bastides, en sont informés par lettre du 23 Mars 1303, avant même le traité de Montreuil (14).

Malgré ses précautions, la restitution effective du Duché va s'opérer lentement de par la volonté du roi de France. Un peu partout des officiers français s'efforcent de se maintenir et de s'approprier des revenus locaux. de leur côté les commissaires français ne perdent aucune occasion de s'immiscer dans les affaires du duché, comme leurs instructions leur en font devoir. Ce n'est guère avant le début Octobre 1303 que l'administration du Roi-Duc est en mesure d'agir sur le terrain (3).

Cette administration se trouve, alors, face à une foule de particuliers dont la guerre avait interrompu les affaires, compromis la situation. Tous, plaignants et mécontents, quémandeurs et gens ruinés s'efforcent de faire valoir leurs raisons.
           
Edouard I° ne peut ignorer ces doléances, et ce d'autant moins que ses sujets gascons sont assurés de trouver en cas de silence de sa part, ou de conflit, appui auprés du Parlement de Paris compétent en la matière.
           
Les habitants de Monflanquin ne peuvent qu'être encouragés dans leur appproche pragmatique des rapports avec le pouvoir en place, jouant des marges de manoeuvre qui s'offrent à eux.            
           
Dans un telle situation d'ensemble du Duché, l'aspect juridique n'est pas le moindre problème qui se pose aux Plantagenets face aux Capétiens.
 
Justice : symbole d'autorité
 
Des diverses branches de l'administration médiévale, la justice est considérée, tant par les justiciers que par les justiciables, comme le signe le plus probant de l'autorité. On ne saurait s'étonner de l'importance qu'Edouard I° lui a attribué dans son entreprise de restauration et d'extension du pouvoir ducal (3).
           
Vue depuis Monflanquin, la justice ducale en Agenais et dans la baylie se perpétue dans ses formes quelque soit le Prince au pouvoir, Capétien ou Plantagenet. Dés le temps d'Alphonse de Poitiers (2) : le Sénéchal est assisté d'un juge. Maintenu par Philippe III le Hardi ce système l'est également par les représentants d'Edouard I°.
           
L'Ordonnance de 1289, pour l'Agenais, n'avait guère fait, sur ce point, que normaliser le système en vigueur qui sera maintenu au retour du Roi-Duc en 1303. On y voit le Sénéchal assisté d'un juge dit "juge-mage" lui-même aidé de deux juges provinciaux dits "juges ordinaires", dont l'un a juridiction Outre- Garonne c'est à dire en Agenais.
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Le juge ordinaire exerce son autorité en un tribunal aux assises périodiques soit à Agen soit à Ste Foy. Il semble que les juges ordinaires aient pour compétence de liquides les affaires courantes dans leur ressort et d'instruire ou préparer les procédures que leur gravité oblige à soumettre au juge-mage.
           
Sur le plan local, la justice est administrée par le bayle selon les prescriptions de la Charte. Il est le plus souvent, comme à Monflanquin, chargé précisément de la basse justice jusqu' à un point déterminé par chaque article de la Charte en fonction du délit : injures, coups, blessures avec effusion de sang ou instrument contendant, incursions dans les terres d'autrui, usage de poids et mesures falsifiés, etc... (1).
           
Le bayle de Monflanquin - avant que progressivement le juge ne le destitue d'une grande part de son rôle judiciaire - tient une cour périodique où se jugent les délits relevant de sa compétence; il est assisté d'un greffe. Au lendemein de la guerre ce greffe s'attribue à ferme, au même titre que la baylie. Quant au petit personnel auxiliaire, à savoir les aide-greffiers et les sergents, il a statut de fonctionnaire et émarge au budget de la Sénéchaussée, fonctionnaire payé, souvent, avec difficulté.
 
Justice : droit d'appel
 
Le traité de Paris de 1259, en donnant aux Gascons la possibilité d'en appeler de la justice ducale en cour de France, a marqué en ce domaine le début de temps difficiles pour les Plantagenets (3). 
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La suzeraineté, dont jouit désormais le Roi de France sur le Duché d'Aquitaine, permet d'en appeler directement à la Cour de France de jugements rendus par le Sénéchal de Gascogne en l'une quelconque de ses quatre Cours dont celle d'Agenais. Partie de ce principe la jurisprudence se forme lentement : augmentant en fait la faveur des Appels, facilitant l'immixion des officiers du Roi de France dans le Duché afin de multiplier avec le temps les éléments dedésordre.

L'Ordonnance de 1289 du Roi-Duc Edouard I° crée à Bordeaux des Juges d'Appel mais chose curieuse leur création n'entraîne pas la disparition de l'Appel au Roi de France. Le nouveau système ne fait pas cesser les Appels en Cour de France.
           
Il est clair que, malgré les progrès accomplis, les efforts pour retenir les causes dans le Duché ne donnent que des résultats incomplets. C'est pourquoi lorsqu'en 1298 on commence à discuter des conditions de paix, Edouard I° munit ses ambassadeurs d'instructions visant essentiellement à obtenir la suppression desAppels par la modification des rapports vassaliques.
           
En vain ! cette demande se heurte à l'opposition systèmatique des représentantsvde Philippe le Bel, trop férus de droit et pleins arrières-pensées pour accepter de se démunir de cette possibilité d'intervention permanente dans le Duché. Car il ne se privent pas d'utiliser ce moyen pour nuire à l'occasion à l'autorité du Roi-Duc en Agenais. Confortant par là même l'attitude pragmatique et attentiste des populations. Les Monflanquinois n'échappent pas à la règle.
 
Le vin : facteur de clientélisme
 
L'un des facteurs concrets qui détermine, en partie, les populatios dans leurs choix politiques est sans conteste le commerce du vin. Les monarques ne l'ignorent pas et en jouent (27).
 
Edouard I° élargit sa clientèle politique dans le Duché dès 1287 en faisant enregistrer officiellement  les accords passés par le Sénéchal de Gascogne avec les  villes de Villeneuve, Agen, Nérac et Bayonne au sujet du tarif des Coutumes de Bordeaux.
 
Philippe le Bel, une fois dans la place, encourage les négociants Bordelais à tenter le voyage de Paris par mer, après l'échec de celui par voie de terre. Cette seconde tentative n'a pas plus de succés que la précédente. Aussi, pendant cette période, plus de la moitié du vin est jeté dans les rivières puisqu'il ne se conserve pas; sans parler des vins du Haut Pays qui ne se vendent pas au cinquième de leur production.
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En 1302, Edouard I° accorde une charte marchande aux Bordelais contre la promesse d'une insurrection, qui se réalisera l'année suivante.
 
Les chiffres d'exportation par le port de Bordeaux parlent d'eux-mêmes :
 
    1303             45.000  hectolitres    ( Philippe le Bel )
    1305           978.000  hectolitres    ( Edouard I° )

Jusqu'en 1336 la moyenne annuelle est e 827.000 hectolitres. Le trafic est intense, le chiffre d'affaire impressionnant. L'afflux d'argent qui en découle ne peut être retenu entre quelques mains : tout le monde peut espérer avoir sa part, petite ou grande. Mais qu'en est-il à Monflanquin ?

L'Article 25 de la Charte de Monflanquin mentionne, dès 1256, l'existence de vignes dans la baylie (2). Les cartes du XVIII° [Les cartes du XVIII° sont à prendre en considération dans la mesure où les historiens ont le sentiment du maintien de la vigne depuis le XIII° jusqu'à la crise du phylloxéra au XIX°.] montrent l'importance de cette culture disséminée sur l'ensemble du terroir en association avec d'autres cultures. La vigne est donc un élément interessant de la polyculture locale.

Près de Monflanquin, le trafic commercial du vin est une réalité forte : en 1306 Casseneuil envoie vers Bordeaux 804 tonneaux, Villeneuve 2038 t., Penne 1248 t. pour ne citer que des ports fluviaux proches de Monflaquin (28).
           
Il n'est pas impossible que des paysans de la baylie de Monflanquin, essentiellement vers le Lot [Le Lot est aménagé dans la baylie de Penne dés 1291 gràce à des barrages et moulins énumérés (29) dans un document de 1311 .], aient profité de ce négoce tandis que d'autres espèraient y participer. Rien de cela n'a été suffisant pour provoquer une sorte de monoculture orientée vers Bordeaux. La vigne autour de Monflanquin reste partie prenante de la polyculture et.
n'engage donc pas un fort clientèlisme, lié au commerce du vin.
           
Donc, la production Monflanquinoise est réservée au marché local et, en priorité, à la
baylie; la consommation la plus répandue est celle pratiquée par le producteur de son propre vin.
 
Le vin rythme, en partie, le calendrier
 
 Pour les riches comme pour les pauvres, à la campagne comme à la ville, l'un des moments forts de l'année culturale ce sont les vendanges (19).
 
Les cépages utilisés au XIII° siècle se sont souvent maintenus jusqu'au phylloxéra au XIX° sièle... Les vignes hautes se développent à cette époque en même temps que s'installe une arboriculture intercallaire, les "joualles" où vrilles et pampres s'accrochent aux branches des arbres fruitiers.
                      
Cette vigne nécessite tout au long de l'année des soins continus.
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Vigne en mars
Durant l'hiver, on déchausse alternativement les ceps et en Février on charroie du fumier ou de la vase pour engraisser les terrains ayant de jeunes plants. On pratique aussi la taille la plus importante de l'année.
           
Même en conservant les chutes de petits bois il en manque pour renouveler une partie des échalas. D'où l'intérêt d'être à proximité d'une forêt ou de boqueteaux. Le chêne et  le chataîgner font l'affaire, surtout ce dernier  parce qu'il dure le double d'années.
           
Du mois d'Avril aux vendanges, les vignes sont encore suivies de près. Une ou plusieurs fois jusqu'en Juin au moins on nettoie les pieds de vigne. Vers le mois de Juillet les sarments doivent être redressés, rattachés. A plusieurs reprises durant  la fructifiction on complète la première taille, la dernière se plaçant peu avnt les vendanges.
           
Tous ces travaux utilisent des hommes mais aussi en grand nombre des femmes. Sans l'essor démographique du siècle, la mise en valeur de la vigne n'aurait pas été possible.
           
Les vendanges,  enfin, se tiennent dans la même fourchette chronologique qu'aujourd'hui. C'est un haut moment de l'année agricole, auquel chacun à la campagne participe : hommes, femmes, enfants. Il faut en effet couper, remplir les hottes, transporter celles-ci à dos d'animal ou sur son propre dos, rarement sur une charette, jusqu'à la cuve.
           
Si la viticulture bénéficie d'une technique bien au point, la vinification par contre demeure médiocre. Les viticulteurs médiévaux ne sont pas parvenus à produire des vins de bonne conservation. Le "vin viel", dà peine un an d'âge, voit son cours s'effondrer à la fin des vendanges. D'ailleurs dès le printemps le vin qui n'a que quelques mois voit ses prix baisser. On vit donc dans la hantise de voir s'aigrir le précieux liquide, de la voir se transformer en verjus tout bon à donner aux pauvres.
           
A Monflanquin, ce calendrier viticole structure en partie la vie des campagnes; de même que les techniques connues et les outils utilisés imposent le mode de travail des paysans. Les Princes peuvent s'affronter, se prendre et se reprendre l'Agenais, ils ne peuvent rien changer à ces réalités profondes qui font la vie quotidienne de bon nombre d'habitants de la baylie de Monflanquin.
 
1304 : le futur Pape à Monflanquin
 
L'Agenais, à peine revenu sous l'autorité d'Edouard I°, reçoit la visite épiscopale de Bertrand de Goth.
 
Cette tournée pastorale, avec séjour et gîte aux frais des églises et couvents, concerne l'ensemble des diocèses suffragants de l'Archevêché.... Le diocèse d'Agen est le premier à recevoir la visite de Bertrand de Goth.
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Clément V
Ayant donné, le 23 Mai 1304, la confirmation dans le prieuré de Marignac près Miremont, l'Archevêque visite les prieurés, abbayes et églises de Marmande, Virazel, Clairac, Ste Livrade, Tombeboeuf puis Langon, Montauriol, Montaud, Leyrac, Casseneuil et Monflanquin (30)
           
Le 7 Juin 1304, plus précisément, outre Monflanquin il "serait allé au prieuré de Vaux - c'est à dire Envals - près *Roquefère et couché au château avec son train aux dépens du prieuré de Vaulx (31)... [C'est donc par erreur que Lagrange Ferregues (31) indique le passage de Bertrand de Goth à Roquefère en 1305.]
           
Cette visite d'un archevêque, quelques vingt ans après celle d'Edouard I°, donne le sentiment aux habitants du lieu d'une rconnaissance de l'intérêt que représente leur bastide.
           
Le 9 Juin, il "serait allé en celui de Monsempron lequel il aurait visité et y aurait couché une nuit avec son train... et le lendemain 10 Juin serait allé à Tournon" (32).
           
Après ses visites à Court, en la maison de son frère Gaillard de Goth qui l'avait invité, à Port de Penne en la maison de l'évêque mais aux frais du prieur d'Allemans, Bertrand de Goth est reçu le 24 Juin processionnellement dans la ville d'Agen par l'évêque et le chapître : il visite l'église et le prieuré de St Caprais puis prêche le peuple dans la cathédrale (30).
           
Ce voyage se poursuivra vers la commanderie du Temple de Golfech, puis vers les Hospitaliers de St Jean de Jérusalem à Sauvagnas et à nouveau les Templiers à Argenton. Il inspecte les abbayes de Condom et de Paravis près de Port Ste Marie ainsi que les prieurés du Buzt et du Mas.
           
La visite du diocèse d'Agen paraît être terminé vers le 15 Juillet 1304, date à laquelle a du arriver à Bordeaux la nouvelle de la mort du Pape Boniface VIII. L'Archevêque, pour sa part, ne reprit sa tounée que le 1° Septembre, cette fois dans le *diocèse de Périgueux. C'est à Lusignan le 19 ou 20 Juin 1305 qu'il apprend que les cardinaux à Rome l'ont élevé à la dignité papale.Elu Pape le 5 Juin 1305 sous le nom de Clèment V  Bertrand de Goth, Archevêque de Bordeaux depuis 1299, est le véritable artisan de la paix établie en 1303 entre les deux monarchies.
 
Cadet d'une très ancienne famille du Bazadais, né à Villandraut, destiné dés sa plus tendre enfance à l'église, il ne se détachera jamais de son inclination pour la Guyenne. Devenu Pape en Avignon il fait construire à Villandraut un immense château flanqué de six tours et revient y faire plusieurs séjours. Avant de mourir le souverain Pontife avit exprimé le voeu d'être inhumé près de Villandraut dans la petite église d'Uzeste, voeu qui sera respecté (33).
           
La visite pastorale de 1304, passant par Monflanquin, est un signe de l'intérêt réel que porte Bertrand de Goth à ses ouailles et préfigure les gestes qu'il ne cessera d'avoir à leur égard une fois devenu Pape :
                       
        - Le 1° Mars 1310, Clément V accorde à Bertrand de Fumel, en tant que frère de l'Hôpital, la jouissance jusqu'à la quatrième génération des dîmes des paroisses de Rouets, Savignac et Ladignac sous condition qu'elles feraient ensuite retour à l'évêque d'Agen (34).
 
        - Le 28 Mars 1313, Clément V, dans une lettre officielle, déclare séculier le prieuré des Augustins de Monflanquin alors que le prieuré a été mis au monde en dehors de toutes les règles. Guilhem de Coykselleï résigne ce prieuré ainsi reconnu (35)
 
En fait, ce sont ses parents, ses amis et d'une façon générale tous les prélats qui obtiennent des faveurs matérielles ou des privilèges d'ordre canonique.
 
La deuxième Génération
 
Au moment où l'Archevêque de Bordeaux passe par Monflanquin, deux générations ont vécu dans la nouvelle bastide depuis sa création. Si le substrat psychologique dominant reste celui du monde rural environnant, quelques évolutions se font sentir.
           
MonflanquinDessin.jpg (6262 octets)L'imprégnation rurale héritée de la génération des fondateurs reste majeure pour plusieurs raisons. La campagne est là toute proche où les citadins ont gardé des terres, des revenus. Avoir une "campagne" est une vieille pratique qui ne date pas d'aujourdhui. Leur famille s'y trouve également, qu'ils reçoivent ou qu'ils vont occasionnellement voir. La relation citadins / ruraux est en outre hebdomadaire, le jeudi jour de marché.
           
Pourtant, de nouvelles habitudes se prennent. Tenir une échoppe quotidiennement, se spécialiser dans une fabrication et une vente créent un comportement d'artisan ou de commerçant, aux intérêts démarqués par rapport à ceux des paysans. Une mentalité de citadin est née dans les échoppes de Monflanquin : la spécialisation [Les notaires et les sergents caractérisent cette spécialisation citadine. Il n'ya pas de bastide sans notaire, ni de centre d'une baylie sans sergent.]  devient une réalité en même  temps que l'individualisme s'insinue.
 
La "concentration" urbaine donne une amplification aux modes de comportement acquis sur le plan professionnel. Les idées, les informations circulent, s'entrecroisent, se renforcent. La rue est le lieu idéal de rencontres, d'échanges. Emergent des règles de sociabilité propres au groupe qui se côtoie jounellement et font des habitants de la bastide une entité qui se perçoit elle-même comme telle (36).
           
Il est probable que les remparts, imposés dés 1282, participent à cette semi sésure d'avec le monde rural; ne serait-ce que par le biais du sentiment de sécurité que l'on peut avoir à l'abri des murailles. D'ailleurs dés l'origine une friction a eu lieu entre les "forenses" du "détroit" et les "villici" de la bastide quand il s'est agi d'en payer la construction; querelle née de l'utilité d'une telle muraille pour les uns et pour les autres.
           
Le rite quotidien de la fermeture des portes à la nuit tombante et leur réouverture le matin n'est pas sans importance non plus pour les ruraux, comme pour les citadins. Deux mondes fortement imbriqués par mille choses dans la journée se coupent l'un de l'autre la nuit (37).
           
Décidément l'habitant de Monflanquin, en ce début de XIV° siècle, n'est plus tout à fait le même que celui qui deux générations plus tôt, en plein milieu du XIII° siècle, arrivait très majoritairement de la campagne pour créer la bastide. Le citadin est dorénavant en place, type social durable dans le temps.
 
Bordeaux au lieu de Toulouse
 
 En même temps que s'opèrent ces mutations sociales un autre changement tout aussi durable pour Monflanquin se précise : le remplacement de l'influence de Toulouse par l'attraction qu'exerce Bordeaux dans une Occitanie qui se cherche.
           
Toulouse connait des difficultés économiques liées à la modification des courants commerciaux mais aussi des méthodes commerciales de sa bourgeoisie qui se résigne rapidement à un rôle étriqué de métropole régionale. Assez ifférents sont les Bordelais, nouveaux venus dans le cercle de famille des grandes cités occitanes. La fortune de ces négociants dynamiques date du XIII° siècle, essentiellement avec louverture du marché anglais aux vins bordelais et aquitains (38).
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Les axes fluviaux, Lot et Dordogne qui encadrent Monflanquin, mènent vers Bordeaux de façon naturelle, atout majeur pour une bourgeoisie bordelaise entreprenante. Même si la baylie de Monflanquin n'est pas signataire comme Villeneuve sur Lot d'une convention sur le vin, elle est trop proche de Penne et Villeneuve pour que ces échanges lui soient étrangers.
           
Cette orientation économique ne fait que conforter le réseau administratif et judiciaire dans lequel s'insère la baylie. Créée dans un espace géopolitique géré par Toulouse via Agen, la baylie de Monflanquin bascule dans un espace géopolitique toujours Agenais mais géré dorénavant par bBordeaux. La tentative de Philippe le Bel en 1302 au profit de Toulouse a fait long feu et Bordeaux s'impose.
           
Cette orientation vers Bordeaux via Agen est déja connue de la bastide naissante. Le voyage pastoral de l'Archevêque de Bordeaux Bertrand de Goth dans le diocèse d'Agen vient d'en rappeler l'existence sur le plan religieux.
           
Ce changement d'orientation, par opposition, met en relief la stabilité de la baylie elle-même dont les paroisses constituantes restent identiques. A une époque où les communautés paysannes se concrétisent et se structurent, il y a là le ferment d'un sentiment d'appartenance à un même "pays Monflanquinois".
           
Ainsi, un double mouvement se dessine : d'une part l'émergence de la notion de "pays Monflanquinois" dont la communauté de destin va se confirmer durablement dans l'histoire et d'autre part l'appartenance de ce pays Monflanquinois à l'espace Agenais sous-ensemble de l'ensemble Bordelais plus large. Double réalité dont les effets se font encore sentir aujourd'hui.
 
de Edouard I à Edouard II
 
Pour considérable que soit l'oeuvre des lieutenants du Roi-Duc, il reste à restaurer les conditions administratives normales, dont le Duché est fort éloigné. Ni le domaine ni les finances n'ont encore surmonté les séquelles du passage de Philippe le Bel qui avait détourné à son profit les droits et devoirs féodaux (3).
           
Pour tenter de régler d'un coup tous les problèmes Edouard I° décide qu'un Parlement se tiendrait à Westminster en Février 1305. Parlement général exclusivement anglais où ni la Noblesse ni la Bourgeisie ni le Clergé Gascons ne sont représentés. Les pétitions financières sont de loin les plus nombreuses.
           
Sur ces entrefaites, la démission du Sénéchal de l'Agenais Odon de Cazenove laisse la région livrée à elle-même; ce qui n'est sans doute pas étranger au développement de troubles et même de guerres locales : les Sires d'Albret et de Caumont donnent l'exemple. A considerer le bilan administratif de cette période il est clair qu'il n'a pas fallu moins de deux ans et demie au Roi-Duc pour arriver à rétablir une administration stable et durable.
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Edouard II
Bientôt, parvient la nouvelle que le Roi d'Angleterre a renouvelé en faveur de son fils Edouard Prince de Galles la donation que lui avait faite son propre père Henri III : le Duché d'Aquitaine, l'Île d'Oloron, l'Agenais. C'est seulement au cours des trois premiers mois de 1307 que la Saisine en faveur du Prince Edouard est officiellement reconnue de tous lorsqu'il fait le tour des villes du Duché.[Edouar II (1307-1327). Né en 1284, marié à Isabelle la fille de Philippe le Bel, il se révèle un Roi de caractère faible. Il doit soutenir de longues luttes contre l'aristocratie anglaise. Edouard II meurt déposé et assassiné sur l'ordre de sa femme qui s'est mise à la tête de l'opposition.]
           
Les premières décisions du jeune homme n'ont pas de retombées immédiates à Monflanquin et dans les autres bayliesenvironnantes mais l'avenir y pourvoiera car le Connétable de Gascogne est écarté de la perception des recettes, remplacé dans cette opération par les banquiers-créanciers de la Cour et leurs agents.
           
Le 7 Juillet 1307, Edouard I° rend son dernier souffle et le jeune Prince de Galles hérite d'unesituation encore malléable quoique déjà fort compromise. Or de tous les Princes de son époque il est peut être le mois capable d'y porter remède.
 
Templiers et Hospitaliers
 
C'est à Edouard II qu'incombe d'appliquer en son Duché les décisions pontificales concernant les Templiers connus à Monflanquin puisqu'ils tiennent non loin la Commanderie du  *Temple du Breuil.[Le temple de Breuil aujoud'hui le Temple sur Lot]
 
Dés Octobre 1307, les moines chevaliers de l'Ordre du Temple sont arrétés dans le Royaume de France. Les pressions exercées par Philippe le Bel sur le Pape Clément V aboutissent et finalement une Bulle Pontificale ordonne l'arrestation de tous les Templiers. Mais c'est seulement le 14 Décembre, quand il reçoit ce texte, qu'Edouard II finit par s'executer sans enthousiasme en son domaine (39).
 
Le 2 Mai 1312, la Bulle "ad Providam" transfère les biens de l'Ordre du Temple à   **l'Ordre de l'Hôpital [L'Ordre de l'Hôptal était divisé en huit Langues dont celle de Provence. La Langue de Provence était divisée elle-même en deux Prieurés dont celui de Toulouse divisé lui-même en vingt huit commanderies dont celles de l'Agenais et du Bordelais sous la haute direction du Commandeur du Temple du Breuil, une fois sa récupération faite (39). ]. Opération qui sur le plan local réunit le Temple du Breuil à l'ensemble que possédent déjà les Hospitaliers prés de la Lède : St Sulpice de Rivalède, St Jean de Lern et  St Caprais de Monflanquin (34).
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        St Caprais
Il est possible que ce groupe de commanderies Hospitalières de la la Lède ait dû sa fondation fin XIII° siècle à la générosité des Seigneurs de Durfort qui avaient des terres dans le voisinage. Du reste Alphonse de Poitiers lui-même avait été très favorable à l'Ordre des Hôspitaliers.
 
Une fois les Plantagenets installés dans l'Agenais, les Hospitaliers, comme les Templiers avant eux, tiennent à avoir de bons rapports avec le Roi-Duc qui lui-même considére comme nécessaire à sa politique d'influence dans l'Agenais d'avoir des partisans fidèles dans ces commanderies.
 
Cependant, les Hospitaliers de l'Agenais paraissent avoir joui dans la première partie du XIV° siècle de la protection particulière de Roi de France. Peut être parce que lui-même est à la recherche d'un réseau d'influence politique dans cette Sénéchaussée qu'il ambitionne de reprendre.
 
St Sulpice de Rivalède, St Jean de Lern et St Caprais n'échappent pas à cette lutte d'influence plus politique que religieuse, et le Bayle de Monflanquin ne peut l'ignorer au moment de déterminer sa propre attitude vis à vis des Hospitaliers de da juridiction.
 
1320 : Charte de Monflanquin confirmée
 
 L'intérêt que porte Philippe le Bel au Duché de Guyenne ne se dément à aucun instant et les pourvis en Appel des sujets d'Aquitaine lui permettent d'y intervenir très légalement.
 
Ainsi le 2 Juillet 1313, à Poissy, Philippe le Bel rend son verdict : "en cosidération du Roi Edouard II et de sa femme Isabelle rémission pour le Bayle et les Consuls de Monflanquin et ceux de Castillonès inculpés de crimes contre les appelants et contre la Souveraineté Royale. avec pour tous, rémission e tous les délits qu'ils ont pu commettre contre les gens du Roi et la Souverainteté Royale au service du Roi d'Angleterre-Duc d'Aquitaine ou de ses Sénéchaux ou autres officiers" (40.a)... Des documents de ce type concernant l'ensemble du Duché sont légion.
           
De telles interventions poussent le Roi-Duc à rester trés attentif à la gestion de son Duché. Sa correspondance comprend une série de lettres avec Monflanquin révélatrices de cette attention soutenue (41) :
          
-  5 Mai 1310, signée à Woodstock concédant Monflanquin et Castillonnès à Olivier et Guillaume de Bordeaux (41a).
           
- Décembre 1311, signée à Westminster pour Arnaud de Laak (41b).
           
- Octobre 1312 puis le 2 Avril 1313, signées à Westminster pour Olivier et Guillaume de Bordeaux (41c et 41d).
           
- Décembre 1314, signée à Berkhamsted pour Guillaume de Bordeaux (41e).
           
- Octobre 1315, signée à Canterburry (41f).
           
- 18 Mai 1316, signée à Westminster (41g).
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La Peste
Tout aussi révélatrices de cette attention portée par le Roi-Duc à la Guyenne, les lettres de créances données le 17 juillet 1315 à son Sénéchal de Gascogne Amalric de Creon. Lettres adressées à de nombreux Seigneurs, à tous les évêques, tous les abbés, tous les Prieurs ou Doyens mais aussi aux Consuls de la plupart des villes dont Castillonnès, Villeréal et Monflanquin (14).
           
Edouard II se prémunit, autant que faire se peut, contre des manipulations de Philippe le Bel. D'autant plus que la Guyenne présente pour lui une source de revenus interessants. Le rapport de Jean de Benstède et de Thomas de Cambridge, envoyés en Gascogne entre Novembre 1315 et Janvier 1316, est amplement significatif à cet égard : il s'agit pour Edouard II de trouver des subsides, une aide pour la poursuite de la guerre en Ecosse. Monflanquin n'échappe pas à la collecte : "Universitas Montis Flanquini concessit vij I L. Tur." c'est à dire tout Monflanquin pour une somme de quarante sept Livres Tournois (41).
          
La mort de Philippe le Bel et l'enchaînement des successions sur le trône de France
laissent suffisamment planer le doute sur l'avenir pour que de nombreux intervenants se tournent vers Edouard II et lui demandent des assurances.
          
Le Roi-duc répond aussitôt que "il s'interdit de les mettre hors de sa main". En considération de leur fidélité et des services rendus il les déclare, par lettre du 28 avril 1318 annexés à la couronne... Monflanquin est du lot (14).
           
Dans la logique de cet engagement, le 28 Mai 1320, Edouard mande au Sénéchal de Gascogne de laisser jouir de "leurs libertés, privilèges et immunités" les Consuls et habitants de Monflanquin, ayant vu leurs titres... Autrement dit Edouard II confirme la Charte de Monflanquin.
           
C'est donc dans la formule consacrée et conforme aux réalités que Bernard Martini, notaire d' Agen, peut passer un acte à Monflanquin le 29 Décembre de la même année 1320 pour une vente de pièces de terre sises dans la paroisse du Laurès "Regnantibus dominis Philippo Francis Rege, Edouardo Rege Anglie Duce Aquitani, et Amanevo Agennensi Episcopo" (42).
 
Crises de la plénitude
 
Derrière cet affrontement entre Plantagenets et Capétiens se profile un changement lourd de conséquences pour les habitants de Monflanquin, changement qui échappe à la volonté des protagonistes.
 
Comme partout dans l'Europe de l'Ouest la tension grandissante entre la masse démographique et la masse des subsistances, jointe peut être à un changement climatique, font renaître le spectre de la famine.
           
Les deux premières générations de Monflanquinois, représentatives du "monde plein", avaient certes connu de difficiles soudures, des nourritures de hasard, mais sans qu'il n'y ait jamais pénurie catastrophique. La troisième génération Monflanquinoise est contemporaine de la *crise frumentaire aigüe inhabituelle (43) que toute l'Europe de l'Ouest subit en 1315-1317. [Duby estime qu'il y a marasme et non pas crise frumentaire (43).]
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Les phénomènes sociaux qui ont accompagné l'essor de la bastide et de la baylie vont s'accélérer. D'une façon générale, les milieux dominants du XIII° siècle creusent un écart social d'une ampleur nouvelle avec le reste de la population; portant un coup sévère à la sociabilité consensuelle. S'ajoutent à ces tensions de la pauvreté les aigreurs d'une paysannerie parvenue pour qui l'ascension sociale se fait difficile. Cependant les tensions internes de cette société amènent à la recherche d'un bouc-émissaire (44).
           
Le mouvement des Pastouraux illustre la situation générale.... En 1320 des bandes de paysans affamés, en provenance de Flandre et de Picardie, déferlent sur le Bordelais puis la Gascogne, le Languedoc. Ces Pastouraux, sous prétexte de croisade, s'en prennet aux juifs en tuant un grand nombre avant que les troupes du Roi ne les dispersent.
          
Durant le printemps 1321, le bruit court que les lépreux ont passé alliance démoniaque avec les juifs pour empoisonner les puits et fontaines afin de faire périr ainsi tous les chrétiens ou même les transformer en lépreux. Aussi, mi-Avril en Périgord et début Mai en Quercy la répression va s'abattre férocement sur les uns et les autres. Cette association des juifs et des lépreux dans le fantsme collectif est la première du genre. Elle caractérise l'état d'esprit du moment face aux problèmes sociaux et la solution recherchée dans l'existence d'un bouc-émissaire.
           
Les crises de la plénitude, connue au XIII° siècle, sont au rendez-vous du XIV° siècle commençant. L'accroissement démographique a une conséquence visible dans le paysage : la pulvérisation des parcelles... une conséquence visible dans les événements : les tensions sociales.
           
La troisième génération Monflanquinoise, celle qui ouvre le XIV° siècle, est contemporaine des signes avant coureurs de la venue d'un monde de crises.
 
La maladrerie hors la bastide
 
 Les évènelents, de 1321, secouent une société où l'endémie de la *lèpre atteint 1 à 5 % de la population [et non pas  1 à 5 pour mille comme une erreur typographique l'indique à la page 10 de "Monflanquin la Bastide au XIII° siècle" (1).]. Au moment où l'accroissement de la lèpre des années 1250-1320 est au maximum... au moment où la maladrerie de Monflanquin doit compter, si l'on se réfère à la quotité générale, une quinzaine de malades environ (45).
 
Le lieu dit "Malaoudes" indique l'emplacement de cette maladrerie. Son implantation a l'écart de la bastide est caractéristique des mesures d'éloignement prises à l'encontre des "ladres" qui à Gavaudun étaient même de l'autre côté de la rivière, dans des grottes à l'abrupt du plateau.
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De même, la situation de cette maladrerie au Nord-Est de l'agglomération est caractéristique du XIII° siècle où la peur existe quant aux "effluves malins" que les vents dominants ne manqueraient pas de porter vers la population saine. Cet effort diffus contre l'air corrompu correspond tout à fait aux théories médicales du moment (46).
           
Le voisinage de la maladrerie avec l'église St André toute proche pose le problème des relations entre les clercs et les lépreux. Y a-t-il de la part des religieux encadrement médical précis et permanent ou seulement intervention ponctuelle du ministère sacerdotal ? La question reste posée.
           
Autre problème : à la charge de qui sont ces lépreux ? L'existence de la maladrerie est indiscutablement révélatrice d'un sentiment de solidarité même s'il est assorti de méfiance et de crainte. Ce type de solidarité est alors communément géré par l'église, mais est-ce dans le cas présent l'Ordre des Augustins ou  l'Evêché...?
           
Comme aucun médecin n'est mentionné à Monflanquin à cette époque, la pratique courante du diagnostic doit ici comme ailleurs s'imposer : les clercs ayant une connaissance souvent sommaire de quelque ouvrage médical donnent leur opinion de même que les lépreux de la maladrerie.
           
Il est évident que cette maladie mal diagnostiquée mais aux effets spectaculaires provoque des réflexes de peur. Depuis longtemps circulent des contes de lépreux vampires ou malfaisants. En 1321 a lieu le passage à l'acte : le massacre des lépreux .
 
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Partie 4 : 1324.1328, les Capétiens : CharlesIV et Philippe VI